8. La danse c’est la liberté.

Anecdote architecturale

L’ancienne Maison De Beck est édifiée en 1902 par l’architecte Gustave Strauven. Trésor d’architecture, on retrouve sur cette façade une exubérance de composantes de l’Art nouveau : les vitraux, les briques rouges et blanches, les grandes fenêtres en bois, les formes elliptiques, les courbes en volutes et coup de fouet.

Anecdote chorégraphique

Au début des années 1900, Loïe Fuller est l’une des premières danseuses à ne plus porter le corset au profit de costumes qui libèrent les mouvements du corps. Baignés de projections lumineuses, les voiles de soie qu’elle met en mouvement font disparaître son corps. Il devient la force motrice d’une danse abstraite en constante métamorphose.

Contenu bonus

Le Lys (1934), Extrait du film La Féérie des ballets fantastiques de Loïe Fuller. 

Réalisation Georges R. Busby. Chorégraphie de Loïe Fuller. Interprétation de Miss Baker. Ce document est issu des collections de la médiathèque du Centre national de la danse – Fonds Association Cinémathèque de la danse.

Au cours de l’atelier Si t’y danses à l’école Léonie La Fontaine, nous avons exploré avec les élèves de 6ème primaire ce qu’était la danse pour eux et ce que leur évoquait la danse Le Lys de Loïe Fuller. La citation de cette étape a été écrite lors de cet atelier

Biographie de Gustave Strauven

Gustave Strauven est un architecte belge (1878 – 1919). À l’âge de dix-huit ans, il entre au bureau de Victor Horta avec qui il termine l’hôtel van Eetvelde et la maison du Peuple. Il y travaille deux ans et puis sera durant un an dessinateur dans un bureau d’architecture à Zurich. Il rentre ensuite à Bruxelles et malgré son jeune âge dessine ses premières maisons. C’est un architecte Art nouveau de la seconde génération.

Actif et créatif, Gustave Strauven s’implique fortement dans la recherche de nouvelles technologies. Il enregistre de nombreux brevets de toutes sortes, allant des techniques de construction au perfectionnement du chauffage à vapeur et aux véhicules à une seule roue. Il collabore également à la revue La Gerbe, un magazine de décoration et d’architecture Art nouveau.

On lui doit une trentaine de constructions de style Art nouveau dans lesquelles l’architecte pousse très loin l’utilisation de motifs floraux dans la ferronnerie. Sa clientèle étant moins fortunée que celle de Victor Horta, il renonce à utiliser la pierre comme matériau principal mais compense par l’expressivité des formes et la variété des matériaux. Développant un langage exubérant, il utilise la maçonnerie polychrome, les motifs de pierre au modelé plastique, les éléments en ferronnerie aux formes fantaisistes.